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TERMES_GRAMMATICAUX_GRECS.htm

 

THÈME SPÉCIAL: LES
TERMES GRAMMATICAUX GRECS

 

Le
Grec Koïnè, souvent appelé Grec Hellénique, a été la langue commune du monde
Méditerranéen pour près de huit cents ans (300 av. J.-C.-500 ap. J-C.),
commençant par la conquête d’Alexandre le Grand (336-323 b.c.). Ce n’était pas
simplement du Grec classique simplifié, mais une nouvelle forme du Grec qui devint
la seconde langue du Proche-Orient Antique et du monde Méditérranéen.

 

Le
Grec du Nouveau Testament était unique à certains égards, du fait que ses rédacteurs,
à l’exception de Luc et de l’auteur de l’épître aux Hébreux, avaient
probablement comme première langue l’Araméen. Comme conséquence, leurs écrits
étaient influencés par les idiomes et les formes structurelles Araméens. En
outre, ils consultaient et tiraient des citations de la version de Septante (traduction
Grecque de l’Ancien Testament) qui était aussi écrite en Grec Koïnè, mais dont
certains des auteurs étaient des érudits Juifs qui n’avaient pas le Grec comme
langue maternelle.

 

Ce
rappel est utile pour ne pas confiner le Nouveau Testament dans une structure
grammaticale stricte. Le Nouveau Testament est unique, mais en même temps il a
beaucoup en commun avec (1) la Septante; (2) les écrits Juifs tels que ceux de
Josèphe Flavius; et (3) les papyri trouvés en Egypte. Dès lors, comment
procéder à son analyse grammaticale?

 

Les
caractéristiques grammaticales du Grec Koïnè et du Grec Koïnè du Nouveau
Testament sont fluides. C’était un temps de simplification de grammaire. Notre
guide majeur sera le contexte. Les mots n’ont de signification que dans un
contexte plus large; ainsi, la structure grammaticale ne peutêtre comprise qu’à
la lumière (1) du style d’un auteur particulier; et (2) d’un contexte
particulier. Aucune conclusion définitive de formes et structures Grecques
n’est possible.

 

Le
Grec koïnè était essentiellement une langue verbale. Généralement, la clé pour
son interprétation est le type et la forme des VERBAUX. Dans la plupart de
propositions principales le verbe apparaît en premier, montrant sa pré-éminence.
Dans l’analyse d’un VERBE Grec trois composantes ou éléments d’information sont
à noter: (1) L’accent fondamental des TEMPS, VOIX et MODE (morphologie); (2) la
signification fondamentale d’un VERBE particulier (lexicographie); et (3) le
flux du contexte (syntaxe).

 

I.
 LES TEMPS

   
A.  Le temps ou l’aspect implique la relation ou le rapport entre les VERBES et
l’action accomplice ou non-accomplie. Cela est souvent qualifié de “PASSɔ et
“IMPARFAIT.”

         
1.  Le TEMPS PASSÉ se focalise sur la survenance d’une action. Aucune
information supplémentaire n’est fournie, excepté que quelque chose a eu lieu!
Ni son commencement, ni sa continuation ou déroulement, ni son apogée

              
(fin) ne sont pas abordés.

         
2.  Le TEMPS IMPARFAIT se focalise sur le processus continuel d’une action. Il
peut être décrit en termes d’action linéaire, durable, progressive, etc.

 

   
B.  Les Temps peuvent être catégorisés selon la progression de l’action telle
que vue par l’auteur:

      
   1.  s’est déroulé = AORISTE

         
2.  s’est déroulé et les résultats demeurent = PASSÉ

         
3.  était en train de se passer et les résultats sont demeurés dans le passé,
mais pas maintenant = PLUS-QUE-PARRFAIT

         
4.  en train de se dérouler = PRÉSENT

         
5.  était en train de se dérouler = IMPARFAIT

         
6.  se déroulera ou arrivera = FUTUR

         
Un exemple concret de la façon dont ces TEMPS aident dans l’interprétation est
le terme/verbe “sauver.” Il a été usité dans plusieurs temps différents pour
montrer à la fois son processus et son apogée:

         
1.  AORISTE – “sauvés” (cfr. Rom. 8:24)

         
2.  PASSÉ – “a été sauvé et le résultat continue” (cfr. Eph. 2:5,8)

         
3.  PRÉSENT – “nous qui sommes sauvés” (cfr. 1 Cor. 1:18; 15:2)

         
4.  FUTUR – “tu seras sauvé” (cfr. Rom. 5:9, 10; 10:9)

 

   
C.  En se focalisant sur les TEMPS des VERBES, les interprètes cherchent à
découvrir la raison pour laquelle l’auteur originel avait choisi de s’exprimer
dans tel ou tel autre TEMPS. Le temps standard, simple, “sans complications,”  

        
Était l’AORISTE. C’était la forme VERBALE régulière, “non-spécifique,” “banalisée,”
ou “ditransitive/usitée sans cesse.” Il y a une large variété de possibilités
d’usage de l’AORISTE qu’il revient au contexte de spécifier. Il affir-

        
mait simplement que quelque chose s’était passé. L’aspect TEMPS PASSÉ n’était
envisagé que dans le MODE INDICATIF. L’usage d’un autre TEMPS signifiait que
quelque chose de plus spécifique était mise en relief. Mais

        
qu’était donc la chose en question?

         
1.  LE TEMPS PASSÉ: souligne une action accomplie/terminée ayant laissé des
résultats qui demeurent/permanents. C’était en quelque sorte une combinaison du
TEMPS AORISTE avec le TEMPS PRÉSENT. L’accent est générale-

              
ment mis sur le maintien des résultats ou l’accomplissement d’un acte (exemple:
Eph. 2:5 & 8, “nous avons été et continuons d’être sauvés”).

         
2.  LE PLUS-QUE-PARFAIT: similaire au TEMPS PASSÉ, excepté que le résultat
maintenu avait cessé de l’être. Exemple: Jean 18:16 “Pierre resta dehors à la
porte.”

         
3.  LE TEMPS PRÉSENT: parle d’une action non accomplie ou imparfaite. L’accent
est généralement mis sur la poursuite ou continuation de l’événement. Exemple:
1 Jean 3:6 & 9, “Tout celui qui s’attache à lui ne continue pas de  

              
pécher.” “Quiconque est né de Dieu ne continue pas à commettre de péché.”

         
4.  L’IMPARFAIT: Le rapport entre ce temps est le TEMPS PRÉSENT est analogue à
celui qu’il y a entre LE PASSÉ et le PLUS-QUE-PARFAIT. Le temps IMPARFAIT parle
d’une action non achevée qui était en train de se dérouler,     

              
mais qui a cessé maintenant; ou du commencement d’une action dans le passé.
Exemple: Matth. 3:5, “Les habitants de Jérusalem continuaient à se rendre de
lui” ou “ils commencèrent à se rendre à lui.”

         
5.  LE TEMPS FUTUR: parle d’une action qui était/est généralement projetée dans
l’avenir. Il met l’accent sur la potentialité d’un événement à pouvoir se
manifester plutôt qu’à sa manifestation en cours. Il parle généralement

              
de la certitude d’un événement. Ex.: Matth. 5:4-9, “Heureux… ils seront….”

 

II.
LES VOIX

   
A.  La VOIX décrit la relation ou le rapport entre l’action du VERBE et son
SUJET.

 

   
B.  La VOIX ACTIVE était la manière normale, espérée, et non accentuée,
d’affirmer que le sujet était en train d’accomplir l’action du VERBE.

 

   
C.  La VOIX PASSIVE signifie que le sujet était en train de recevoir ou subir
l’action du VERBE produite par un agent extérieur. L’agent extérieur produisant
l’action était désigné dans le Nouveau Testament Grec par les PRÉPOSI- 

         
TIONS et les cas suivants:

         
1.  un agent personnel direct par ‘‘hupo’’ avec le cas ablatif (cfr.
Matth.1:22; Actes 22:30).

         
2.  un agent personnel intermédiaire par ‘‘dia’’ avec le cas ablatif (cfr.
Matth. 1:22).

         
3.  un agent impersonnel généralement par ‘‘en’’ avec le cas instrumental.

         
4.  parfois un agent personnel ou impersonnel par le cas instrumental seul.

 

   
D.  LA VOIX MOYENNE signifie que le sujet produit l’action du VERBE et est
aussi directement impliqué dans l’action du VERBE. Elle est souvent appelée la
voix de l’intérêt personnel accru/accentué. Cette construction accentuait

         
d’une certaine manière le sujet de la proposition ou phrase. C’est une
construction qu’on ne trouve pas en Français. Elle a une large possibilité de
significations et traductions en Grec. Ci-après sont quelques exemples de cette

         
forme:

         
1.  REFLEXIVE – L’action directe du sujet sur lui-même. Exemple: Matth. 27:5
“Judas… alla se pendre.”

         
2.  INTENSIVE – Le sujet produit l’action pour lui-même. Exemple: 2 Cor. 11:14
“Satan lui-même se déguise en ange de lumière.”

         
3.  RÉCIPROQUE – L’interaction de deux sujets (Effets réciproques). Exemple:
Matt. 26:4 “ils délibérèrent.”

 

III.
LES MODES

    
A.  Le Grec Koinè comporte quatre modes. Ils indiquent la relation entre le VERBE
et la réalité, tout au moins dans l’esprit même de l’auteur. Les modes sont
divisés en deux grandes catégories: La première catégorie est celle de

          
ceux qui indiquent la réalité (INDICATIF) et la deuxième catégorie est celle de
ceux qui indiquent la potentialité (SUBJONCTIF, IMPÉRATIF et OPTATIF).

 

    
B.  Le MODE INDICATIF était le mode normal pour exprimer une action qui avait
eu lieu ou qui était en train d’avoir lieu, tout au moins dans l’esprit de
l’auteur. C’était le seul mode Grec qui exprimait un temps défini, et même ici   

         
c’était un aspect secondaire.

 

    
C.  Le MODE SUBJONCTIF exprimait une action future probable. Quelque chose
n’avait pas encore lieu, mais les chances pour sa survenance étaient telles que
cela devrait arriver. Le Subjonctif avait beaucoup en commun avec   

          
L’INDICATIF FUTUR; la différence entre les deux était que le SUBJONCTIF exprimait
un certain degré de doute. En français cela est souvent exprimé par les termes
“il (se) pourrait,” “il devrait,” “il se peut,” ou “peut-être.”

 

    
D.  Le MODE OPTATIF exprimait un souhait théoriquement possible. Il était
considéré un peu plus éloigné de la réalité que le SUBJONCTIF. L’OPTATIF
exprimait la possibilité sous certaines conditions. L’OPTATIF était rare dans
le    

          
Nouveau Testament. Son usage le plus fréquent est contenu dans la célèbre
expression de Paul, “Loin de là!” (“à Dieu ne plaise!”, KJV), usitée 15 fois
(cfr. Rom. 3:4,6,31; 6:2,15; 7:7,13; 9:14; 11:1,11; 1 Cor. 6:15; Gal. 2:17; 3:21;

          
6:14). D’autres exemples se trouvent dans Luc 1:38, 20:16, Actes 8:20, et 1
Thess. 3:11.

 

    
E.  Le MODE IMPÉRATIF soulignait un commandement possible, mais l’accent était
mis sur l’intention de l’orateur. Il n’affirmait qu’une possibilité volontaire
et était conditionné au choix de quelqu’un d’autre. Il y avait un usage

         
spécial de l’IMPÉRATIF dans les prières et les requêtes à la troisième
personne. Dans le Nouveau Testament, ces commandements ne sont qu’au TEMPS
PRÉSENT et AORISTE.

 

    
F.  Certains grammairiens catégorisent les PARTICIPES comme un autre type de
MODE. Ils (Les Participes) sont très courants dans le Nouveau Testament Grec où
ils sont généralement définis comme des ADJECTIFS VERBAUX.

         
Ils sont traduits en conjonction avec le principal VERBE auquel ils se
rapportent. Il y avait une large variété possible dans la traduction des
PARTICIPES. Il est recommandé de consulter plusieurs traductions Anglaises/Françaises.

         
Le livre ‘‘The Bible in Twenty Six Translations ’’ publié par Baker est d’une
grande utilité ici.

 

    
G.  L’INDICATIF AORISTE ACTIF était la manière normale ou “banalisée” pour
consigner la survenance d’un fait. Tous autres TEMPS, VOIX OU MODE comportaient
une certaine signification interprétative spécifique que l’auteur

          
originel voulait communiquer.

 

IV.
Pour quiconque n’est pas familier avec le Grec, les manuels ci-dessous
constituent des aides d’étude utiles:

    
A.  Friberg, Barbara and Timothy. Analytical Greek New Testament. Grand Rapids:
Baker, 1988.

                 B.  Marshall,
Alfred. Interlinear Greek-English New Testament. Grand Rapids: Zondervan, 1976.

    
C.  Mounce, William D. The Analytical Lexicon to the Greek New Testament. Grand
Rapids: Zondervan, 1993.

    
D.  Summers, Ray. Essentials of New Testament Greek. Nashville: Broadman, 1950.

    
E.   Des cours par correspondence académiquement accrédités sont disponibles
via Moody Bible Institute de Chicago, Ilinois.

 

V.
 LES NOMS

    
A.  Sur le plan de la syntaxe, les NOMS sont classifiés selon les CAS. Le CAS
était une forme infléchie du NOM (flexion casuelle) indiquant la relation dudit
NOM avec le VERBE et les autres parties de la phrase. En Grec Koïnè,

        
 la plupart de fonctions CASUELLES étaient indiquées par des PRÉPOSITIONS. La
forme CASUELLE étant à même d’identifier plusieurs relations différentes, les
PRÉPOSITIONS évoluèrent au point de définir une séparation plus   

         
claire entre ces fonctions possibles.

 

    
B.  En Grec les CAS sont classés en 8 catégories suivantes:

          
1.  Le CAS NOMINATIF: servait à dénommer (donner un nom) et constituait
généralement le SUJET de la phrase ou proposition. Il servait aussi comme
ATTRIBUT et comme ADJECTIF avec les VERBES de liaison “être” ou   

               
“devenir.”

          
2.  Le CAS GÉNITIF: servait pour la description et attribuait généralement une
qualité au mot auquel il se rapportait. Il répondait à la question, “De quelle
sorte est-ce?” Il s’exprimait souvent par l’usage de la PRÉPOSITION

               
Française “de.”

          
3.  Le CAS ABLATIF: avait la même forme infléchie que le GÉNITIF, mais pour
décrire une séparation. Il dénotait généralement une séparation à partir d’un
point situé dans le temps, l’espace, la source, l’origine ou le degré.

               
Il s’exprimait généralement par l’usage de la PRÉPOSITION Française “de, [à
partir de, depuis, dès].”

          
4.  Le CAS DATIF: servait à décrire l’intérêt personnel. Il dénotait soit un
aspect positif, soit un aspect négatif. C’était généralement l’objet indirect.
Il s’exprimait souvent par la PRÉPOSITION Française “à.”

          
5.  Le CAS LOCATIF: avait la même forme infléchie que le DATIF, mais décrivait
une position ou une localisation (emplacement) dans l’espace, le temps, ou dans
les limites logiques. Il s’exprimait généralement par les PRÉPO-

               
SITIONS Françaises “en, dans, sur, le, parmi, près de, à côté de, pendant,
durant, par, etc.”

          
6.  Le CAS INSTRUMENTAL: avait la même forme infléchie que le DATIF et le
LOCATIF. Il exprimait le moyen ou l’association. Il s’exprimait généralement
par l’usage des PRÉPOSITIONS Françaises “par” ou “avec.”

          
7.  Le CAS ACCUSATIF: servait à décrire la conclusion d’une action. Il exprimait
la limitation. Son usage principal était l’objet direct. Il répondait à la
question, “Combien y a-t-il de…?” ou “Jusqu’où?”

          
8.  Le CAS VOCATIF: était employé pour les adresses ou discours directs.

 

VI.
LES CONJONCTIONS ET LES CONNECTEURS

 
   A.  Le Grec est une langue très précise comportant de nombreux connecteurs.
Ces derniers connectent/relient les pensées (PROPOSITIONS, PHRASES, et
PARAGRAPHES). Ils sont si courants que leur absence (asyndète) est souvent 

          
significative sur le plan exégétique. Ils indiquent, en effet, le sens de la
pensée de l’auteur. Ils jouent un rôle crucial dans la détermination exacte de
ce que l’auteur tente de communiquer.

 

    
B.  Ci-après est une liste de quelques conjonctifs et leur signification (tirée
essentiellement du livre ‘‘A Manual Grammar of the Greek New Testament’’de H.E.
Dana et Julius K. Mantey)

          
1.  Connecteurs/Conjonctifs de Temps

                
a.  epei, epeidē, hopote, hōs, hote, hotan (SUBJ.)             –
“quand”

                
b.  heōs                                                                               –
“pendant que; bien que”

                
c.  hotan, epan (SUBJ.)                                                       –
“chaque fois que; n’importe quand”

                
d.  heōs, achri, mechri (SUBJ.)                                           –
“jusqu’à ce que”

                
e.  priv (INFINITIF)                                                              –
“avant que”

          
      f.  hōs                                                                                 –
“depuis que; puisque,” “alors que; comme’’ ‘‘quand ; lorsque,”

          
2.  Conjonctifs Logiques

                
a.  de But

                      
(1)  hina (SUBJ.), hopōs (SUBJ.), hōs                                                                –
“afin que; pour que,” “que”

        
              (2)  hōste (INFINITIF ACCUSATIF ARTICULAIRE)                                              –
“que”

                      
(3)  pros (INFIN. ACCUS. ARTICUL.) ou eis (INFIN. ACCUS. ARTICUL.)             –
“que”

                
b.  de Résultat (les formes grammaticales de Con. de But et de Résultat sont
très proches)

                      
(1)  hōste (INFINITIF, le plus courant)                                                              –
“afin de,” “ainsi”

                      
(2)  hiva (SUBJ.)                                                                                                –
“pour que”

                      
(3)  ara                                                                                                             –
“donc”

                
c.  de Cause ou Raison

                      
(1)  gar (Cause/Effet ou Raison/Conclusion)                                                   –
“pour,” “parce que; à cause de”

                      
(2)  dioti, hotiy                                                                                                 –
“parce que”

                      
(3)  epei, epeidē, hōs                                                                                       –
“depuis que; puisque”

           
           (4)  dia (avec ACCUSATIF) et (avec INFIN. ARTICUL.)                                      –
“Parce que”

               
d.  d’Inférence ou de Conclusion ou encore Déductif

                      
(1)  ara, poinun, hōste                                                                                     –
“donc; aussi”

                      
(2)  dio (Conj. Déductif le fort)                                                                        –
“sur le compte duquel,” “pourquoi ?; pour quelle raison?,” “donc; par
conséquent”

                      
(3)  oun                                                                                                             –
“par conséquent,” “donc,” “alors; ensuite” “par conséquence”

                      
(4)  toinoun                                                                                                      –
“en conséquence”

               
e.  de Contraste ou Adversatif

                      
(1)  alla (fort ADVERSATIF)                                                                              –
“mais,” “excepté”

                      
(2)  de                                                                                                               –
“mais,” “cependant,” “néanmoins; encore,” “de l’autre côté; d’autre part”

                      
(3)  kai                                                                                                              –
“mais”

                      
(4)  mentoi, oun                                                                                               –
“cependant”

                      
(5)  plēn                                                                                                            –
‘‘néanmoins; toutefois; pourtant” (surtout dans Luc)

                      
(6)  oun                                                                                                             –
“cependant”

               
f.  de Comparison

                      
(1)  hōs, kathōs (introduit les PROPOSITIONS COMPARATIVES)

                      
(2)  kata (dans les mots-composés, katho, kathoti, kathōsper, kathaper)

                      
(3)  hosos (dans l’épître aux Hébreux)

                      
(4)  ē                                                                                                                 –
“que, de”

               
g.  de Continuité ou de Suite ou encore de Série

                      
(1)  de                                                                                                               –
“et,” “maintenant’’

                      
(2)  kai                                                                                                              –
“et”

                      
(3)  tei                                                                                                              –
“et”

                      
(4) hina, oun                                                                                                     –
“que”

                      
(5) oun                                                                                                              –
“alors; ensuite” (dans Jean)

          
3.  Usages Emphatiques

               
a.  alla                                                                                                                     –
“certitude,” “En vérité,” “en fait”

               
b.  bara                                                                                                                    –
“en effet,” “certainement,” “vraiment”

               
c.  gar                                                                                                                      –
‘‘mais vraiment,” “certainement,” “en effet”

               
d.  de                                                                                                                       –
“en effet’’

 
              e.  ean                                                                                                                     –
“même”

               
f.  kai                                                                                                                       –
“même,” “en effet,” “vraiment”

               
g.  mentoi                                                                                                                –
“en effet”

               
h.  oun                                                                                                                     –
‘‘vraiment,” “par tous les moyens”

 

VII.
LES PHRASES CONDITIONNELLES

     
A.  Une PHRASE CONDITIONNELLE est celle qui contient une ou plusieurs
propositions conditionnelles. C’est une structure grammaticale qui facilite
l’interprétation parce qu’elle fournit les conditions, raisons ou causes pour  

          
lesquelles l’action du VERBE principal a lieu (se réalise) ou pas. Il y avait
quatre types de PHRASES CONDITIONNELLES. Elles partaient de ce qui était supposé
être vrai du point de vue de la perspective de l’auteur ou de son

          
but poursuivi à ce qui n’était qu’un souhait.

 

     
B.  Une PHRASE CONDITIONNELLE DE PREMIÈRE CLASSE était ou exprimait l’action de
ce qui était supposé être vrai du point de vue de l’auteur ou de ses objectifs,
quand bien même cela était exprimé avec un ‘‘si.’’(cfr. Matth.   

          
4:3; Rom. 8:31). Cependant, cela ne signifie pas que toutes les PREMIÈRES
CLASSES sont vraies par rapport à la réalité. Le plus souvent, elles servaient à
faire ressortir le point fort d’un argument ou à mettre en évidence une   

          
erreur ou faux raisonnement (cfr. Matth. 12: 27).

 

     
C.  Une PHRASE CONDITIONNELLE DE SECONDE CLASSE est souvent qualifiée de
“contraire au fait.” Elle affirmait quelque chose qui était de faux par rapport
à la réalité. Exemples:

           
1.  “S’il était vraiment un prophète, ce qu’il n’est pas, il saurait qui et de
quelle espèce est la femme qui le touche, mais il ne le sait pas” (Luc 7:39)

           
2.  “Si vous croyiez Moïse, ce que vous ne faites pas, vous me croiriez aussi,
ce que vous ne faites pas non plus” (Jean 5:46)

           
3.  “Si je plaisais encore aux hommes, ce que je ne fais pas, je ne serais pas
serviteur de Christ, que je suis” (Gal. 1:10)

 

     
D.  Une PHRASE CONDITIONNELLE DE TROISIÈME CLASSE parle d’une action future
possible. Elle suppose généralement la probabilité de ladite action. Elle
implique souvent une éventualité. L’action du VERBE principal dépend de   

     
      l’action de la proposition comportant le ‘‘si.” Voir les exemples dans 1
Jean: 1:6-10; 2:4,6,9,15,20,21,24,29; 3:21; 4:20; 5:14,16.

 

     
E.  Une CONDITIONNELLE DE QUATRIÈME CLASSE est la plus éloignée ou écartée de
la possibilité. Elle est rare dans le Nouveau Testament. En effet, il n’y a pas
de PHRASE CONDITIONNELLE DE QUATRIÈME CLASSE complète   

          
dans laquelle toutes les deux parties de la condition correspondent à la
définition. Un exemple d’une QUATRIÈME CLASSE partielle est la proposition introductive
dans 1 Pi. 3:14. Un exemple d’une QUATRIÈME CLASSE dans

     
     une proposition finale (de conclusion) est Actes 8:31.

 

VIII.
LES PROHIBITIONS

      
A.  L’IMPÉRATIF PRÉSENT avec PARTICULE ‘‘MĒ’’ a souvent (mais pas
exclusivement) la caractéristique d’arrêter une action déjà en cours. Quelques
exemples: “Arrêtez d’amasser des trésors sur la terre…” (Matth. 6:19);

           
“Arrêtez de vous inquiéter pour votre vie. . .” (Matth. 6:25); “Arrêtez de
livrer vos membres au péché, comme des instruments d’iniquit酔 (Rom. 6:13);
“Arrêtez d’attrister le Saint-Esprit de Dieu…” (Eph. 4:30); et

           
“Arrêtez de vous enivrer de vin…” (5:18).

 

      
B.  Le SUBJONCTIF AORISTE avec PARTICULE ‘‘MĒ’’ a la caractéristique de
“ne même pas oser commencer une action.” Quelques exemples: “N’osez pas
supposer que . . .” (Matth. 5:17); “Ne commencez pas à vous inquiéter…”    

           
(Matth. 6:31); “N’ayez jamais honte. . .” (2 Tim. 1:8).

 

      
C.  La DOUBLE NÉGATION avec MODE SUBJONCTIF est une negation très emphatique.
“Jamais, ne jamais” ou “sous aucune circonstance.” Quelques exemples: “il ne
verra jamais la mort” (Jean 8: 51); “Je ne mangerais jamais…”  

           
(1 Cor. 8:13).

 

IX.
 L’ARTICLE

     
 A.  En Grec Koïnè l’usage de l’article défini “le” était similaire à celui
qu’en fait la langue Française. Sa fonction fondamentale était celle d’un
“aiguilleur,” une façon d’attirer l’attention sur un mot, un nom, une
proposition ou  

           
une phrase. Dans le Nouveau Testament l’usage varie d’un auteur à un autre.
L’ARTICLE DÉFINI y fonctionne aussi:

           
 1.  comme un moyen de contraste, tel qu’un PRONOM démonstratif;

           
 2.  comme un signe pour référer à un SUJET ou une personne introduits
précédemment;

           
 3.  comme un moyen pour identifier le SUJET d’une phrase comportant un VERBE. Exemples:
“Dieu est esprit” (Jean 4:24); “Dieu est lumière” (1 Jean 1:5); “Dieu est
amour” (4:8,16).

 

      
B.  Le Grec Koïnè ne comportait pas d’article indéfini comme on en trouve en
Français (“un” ou “une.” L’absence d’article défini pouvait signifier:

           
 1.  que l’accent était mis sur les caractéristiques ou les qualités d’une
chose

           
 2.  que l’accent était mis sur la catégorie d’une chose

 

      
C.  L’usage de l’article était largement varié parmi les auteurs du Nouveau
Testament.

 

X.
 FAÇONS DE MISE EN ÉVIDENCE DANS LE NOUVEAU TESTAMENT GREC

     
A.  Dans le Nouveau Testament, les techniques pour mettre quelque chose en
relief variant d’un auteur à l’autre. Les auteurs les plus constants et formels
étaient Luc et l’auteur de l’épître aux Hébreux.

 

     
B.  Nous avions dit précédemment que l’INDICATIF AORISTE ACTIF était le mode
standard et non marqué pour mettre un accent, mais tout autre TEMPS, VOIX, ou
MODE comportait une signification interprétative. Cela n’implique   

          
cependant pas que l’INDICATIF AORISTE ACTIF n’était pas souvent employé dans un
sens grammatical significatif. (Ex.: Romains 6:10 [deux fois]).

 

     
C.  L’ordre des mots en Grec Koïnè

          
 1.  Le grec Koïnè était une langue flexionnelle qui ne dépendait pas de
l’ordre des mots, comme c’est le cas avec le Français. Ainsi, l’auteur pouvait
varier l’ordre normal habituel pour montrer:

                 
a.  ce sur quoi l’auteur voulait mettre un accent particulier pour attirer
l’attention des lecteurs

                 
b.  ce que l’auteur pensait être une surprise pour le lecteur

                 
c.  ce que l’auteur ressentait en son plus profond à propos d’un fait

           
2.  L’ordre normal des mots est encore un sujet incertain dans la langue
Grecque. Cependant, l’ordre supposé normal est le suivant:

                 
a.  Pour les VERBES intermédiaires

                       
(1)  VERBE

                       
(2)  SUJET

                       
(3)  COMPLÉMENT

                 
b.  Pour les VERBES TRANSITIFS

                       
(1)  VERBE

                       
(2)  SUJET

            
           (3)  OBJET

                       
(4)  OBJET INDIRECT

                       
(5)  PROPOSITION PRÉPOSITIONNELLE

                 
c.  Pour les PROPOSITIONS NOMINALES

                       
(1)  NOM

                       
(2)  MODAL/MODIFICATEUR

                       
(3)  PROPOSITION PRÉPOSITIONNELLE

           
3.  L’ordre des mots peut être un point exégétique extrêmement important.
Exemples:

                 
a.  “… me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association,…”
L’expression “la main d’association” est séparée et mise en évidence pour
montrer sa signification ou importance (Gal. 2:9).

                 
b.  “avec Christ” avait la primeur. Sa mort était centrale (Gal. 2:20).

                 
c.  “à plusieurs reprises et de plusieurs manières” (Héb. 1:1) était placée en
premier. C’est comment Dieu s’est révélé qui était mis en contraste, mais pas
le fait de la révélation.

 

     
D.  D’une manière générale, on montrait quelque degré de mise en relief par:

           
1.  La répétition du PRONOM déjà présent dans la fome flexionnelle du VERBE.
Exemple: “Et voici, je suis avec vous tous les jours…” (Matth. 28:20).

           
2.  L’absence d’une conjonction essentielle, attendue, entre les mots,
expressions, propositions ou phrases. Cela est appelé ‘‘asyndète’’ (“sans
lien”). Le conjonctif ayant été attendu, son absence attirera l’attention.
Exemples:

                 
a.  Les Béatitudes, Matth. 5:3 et suivants (Mise en relief de la liste)

                 
b.  Jean 14:1 (nouveau thème)

                 
c.  Romais 9:1 (nouvelle section)

                 
d.  2 Cor. 12:20 (met l’accent sur la liste)

           
3.  La répétition des mots et expressions présents dans un contexte donné.
Exemples: “à la louange de sa gloire’’ (Eph. 1:6, 12 & 14). Cette
expression servait à montrer l’oeuvre de chaque personne de la Trinité.

           
4.  L’usage d’un idiome ou d’un jeu de mot (son) entre les termes:

                 
a.  Euphémismes – substitution des mots relatifs aux sujets tabous, comme
“dormir” pour la mort (Jean 11:11-14) ou “pied” pour les organes génitaux mâles
(Ruth 3:7-8; 1 Sam. 24:3).

                 
b.  Circonlocutions – substitution des mots relatifs au nom de Dieu, comme
“Royaume des cieux” (Matth. 3:21) ou “une voix venant du ciel’’ (Matth. 3:17)

                 
c.  Figures de style

                      
(1)  exagérations impossibles (Matth. 3:9; 5:29-30; 19:24)

      
                (2)  modération dans les propos (Matth. 3:5; Actes 2:36)

                      
(3)  personnifications (1 Cor. 15:55)

                      
(4)  ironie (Gal. 5:12)

                      
(5)  passages poétiques (Phil. 2:6-11)

                      
(6)  jeu de mots (sons) entre termes

                             
(a)  “Église”

                                     
(i)   “Église” (Eph. 3:21)

                                     
(ii)  “vocation [appel]” (Eph. 4:1,4)

                                
     (iii) “appelé” (Eph. 4:1,4)

                             
(b)  “Libre”

                                     
(i)   “femme libre” (Gal. 4:31)

                                     
(ii)  “liberté” (Gal. 5:1)

                                     
(iii) “affranchis” (Gal. 5:1)

                 
d.  Langage idiomatique – langage qui est généralement culturel et spécifique:

                      
(1)  usage figuratif de “nourriture” (Jean 4:31-34)

                      
(2)  usage figuratif du “Temple” (Jean 2:19; Matth. 26:61)

                      
(3)  Idiome Hébreu relatif à la compassion, “haine” (Gen. 29:31; Deut. 21:15;
Luc 14:36; Jean 12:25; Rom. 9:13)

                      
(4)  “Tous” face à “beaucoup.’ Comparer Esaïe 53:6 (“tous”) avec 53:11 & 12
(“beaucoup”). Ces deux termes sont synonymes comme le montre Rom. 5:18-19).

           
5.  L’usage d’une expression linguistique complète au lieu d’un seul mot
particulier. Exemple: “Le Seigneur Jésus-Christ.”

           
6.  L’usage spécial des autos

                 
a.  quand c’était avec l’ARTICLE (position attributive) on traduisait cela par
“même.”

                 
b.  quand c’était sans ARTICLE (position prédicative) on traduisait cela comme
un PRONOM REFLEXIF INTENSIF—“lui-même,” “elle-même.”

 

     
E.  Un étudiant Biblique non-familier avec le Grec peut identifier la mise en
relief (ou accentuation d’un fait) de plusieurs manières:

           
1.  En consultant un lexique analytique et un texte interlinéaire
Grec/Français.

           
2.  Comparaison des traductions Françaises, particulièrement celles employant
des théories de traduction différentes. Exemple: comparez une traduction
“mot-à-mot” avec une traduction “dynamique équivalente,” tel que l’a  

                
fait la version anglaise ‘‘The Bible in Twenty-Six Translations’’ publiée par
Baker.

           
3.  Consulter ‘‘The Emphasized Bible’’ [en Anglais] de Joseph Bryant Rotherham
(Kregel, 1994).

           
4.  Consulter une traduction très littérale, telles les versions anglaises
suivantes:

                 
a.  The American Standard Version of 1901

                 
b.  Young’s Literal Translation of the Bible by Robert Young (Guardian Press,
1976).

 

L’étude
de la grammaire peut être ennuyeuse, mais nécessaire pour une interprétation appropriée.
Ces brefs définitions, commentaires et exemples servent à encourager et équiper
les personnes non familières avec le Grec à recourir aux notes grammaticales
fournies dans le present volume. Ce sont des définitions très simplifiées;
elles ne doivent pas être utilisées d’une manière dogmatique, inflexible, mais
comme un tremplin vers une grande compréhension de la syntaxe du Nouveau
Testament. J’espère que ces definitions permettront aussi aux lecteurs de
comprendre les commentaires d’autres manuels (aides-) d’étude tels les
commentaires techniques sur le Nouveau

Testament.

On
doit pouvoir être capable de vérifier son interprétation en se fondant sur les
éléments d’information trouvés dans les texte de la Bible. La grammaire est
l’un des plus utiles de ces éléments; d’autres éléments incluent le cadre
historique, le contexte littéraire, l’usage des mots contemporains, et les
passages parallèles.

 

 

 

 

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