Skip to content

DESTRUCTION_(APOLLUMI).htm

THÈME SPÉCIAL: LA DESTRUCTION/
PERDITION (apollumi)

 

Ce
terme a un large champ sémantique qui a causé une grande confusion en ce qui
concerne les concepts théologiques de jugement éternel face à l’annihilation ou
anéantissement. Le sens littéral de base vient des termes “apo’’ et ‘‘ollumi,’’
qui signifient ruiner, détruire.

Le
problème émane des usages figuratifs de ce terme. Cela est clairement expliqué
par Louw et Nida dans leur lexique intitulé “Greek-English Lexicon of the New
Testament, Based On Semantic Domains,” vol. 2, p. 30, qui énumère plusieurs
significations de ce terme:

1.
 Détruire, périr (Matth. 10:28; Luc 5:37; Jean 10:10; 17:12; Actes 5:37; Rom.
9:22, voir vol. 1, p. 232)

2.
 Manquer d’obtenir (, Matth. 10:42, vol. 1, p. 566)

3.
 Perdre (Luc 15:8, vol.1, p. 566)

4.
 Ignorer l’emplacement ou la localisation (Luc 15:4, vol. 1, p. 330)

5.
 Mourir (Matth.10:39, vol.1, p. 266)

 

Gerhard
Kittel, dans son “Theological Dictionary of the New Testament,” vol. 1, p. 394,
essaye de délimiter les différents usages en énumérant quatre significations:

1.
 Détruire, périr, ou tuer (Matth. 2:13; 27:20; Marc 3:6; 9:22; Luc 6:9; 1 Cor.
1:19)

2.
 Perdre (Marc 9:41; Luc 15:4,8)

3.
 Périr (Matth. 26:52; Marc 4:38; Luc 11:51; 13:3, 5, 33; 15:17; Jean 6:12, 27;
1 Cor. 10:9-10)

4.
Etre perdu (Matth. 5:29-30; Marc 2:22; Luc 15: 4, 6, 24, 32; 21:18; Actes
27:34)

Puis
Kittel ajoute: “D’une manière générale, on peut dire que les points 2 et 4
sous-tendent des propos ou affirmations relatifs à ce monde actuel, comme c’est
le cas dans les Synoptiques, tandis que les points 1 et 3 sous-tendent ceux
relatifs au monde à venir, comme c’est le cas dans les épitres de Paul et de
Jean” (p. 394).

 

C’est
ici qu’il y a confusion. Le terme a un usage sémantique si large que différents
auteurs du Nouveau Testament l’emploient de plusieurs façons. J’aime la
présentation qu’en fait Robert B. Girdlestone, dans son ouvrage “Synonyms of
the Old Testament,” pp. 275-277. Il associe le terme à ces hommes qui sont
moralement détruits et attendent la séparation éternelle d’avec Dieu, contre ceux
qui connaissent Christ et ont, en lui, la vie éternelle. Ce dernier groupe est
“sauvé,” tandis que le premier groupe est détruit ou va périr.

 

Robert
B. Girdlestone souligne dans “Synonyms of the Old Testament,” p. 276, qu’il y a
plusieurs endroits où ce terme ne peut pas être traduit anéantissement, “mais
une telle situation rend l’objet pratiquement inutile pour son objectif
initial.”

 

1. 
la perte du parfum, Matth. 26:8

2.
 la perte/destruction des vieilles outres, Matth. 9:17

3.
 la perte de cheveux, Luc 21:18

4.
 la perte de la nourriture, Jean 6:27

5.
 la perte de l’or, 1 Pi. 1:7

6.
 la perte/destruction du monde, 2 Pi. 3:6

7.
 la perte/destruction du corps physique, Matth. 2:13; 8:25; 12:14; 21:41; 22:7;
26:52; 27:20; Rom. 2:12; 14:15; et 1 Cor. 8:11

 

Ce
terme ne réfère pas à l’anéantissement de la personne, mais plutôt à la cessation
de l’existence corporelle. Il est aussi couramment usité dans un sens moral. “Tous
les hommes sont considérés comme moralement détruits, c’est-à-dire qu’ils ont failli
à exécuter l’intention pour laquelle la race a été appelée à l’existence” (p.
276). La réponse de Dieu à ce problème du péché était Jésus-Christ (cfr. Jean
3:15-16 et 2 Pierre 3:9). Ceux qui rejettent l’Évangile sont dès lors exposés à
une destruction plus grande, qui inclut le corps et l’esprit (cfr. 1 Cor. 1:18;
2 Cor. 2:15; 4:3; 2 Thes. 2:10).  Pour le point de vue contraire, voir le livre
de Fudge intitulé “The Fire That Consumes.”

 

Personnellement,
je ne pense pas que ce terme dénote l’annihilation ou anéantissement (cfr. E.
Fudge, ‘‘The Fire That Consumes’’ ou ‘‘Le feu qui consume’’). Dans Matthieu
25:46, le terme ‘‘éternel” est usité à la fois pour la punition éternelle et
pour la vie éternelle. Déprécier (ou dénigrer) l’une, c’est déprécier les deux!

 

 

 

Copyright © 2014 Bible
Lessons International