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EXODE_(INCERTITUDES).htm

THÈME SPÉCIAL: L’EXODE
(Les incertitudes)

 

I.   Doutes sur la date de l’Exode

 

     
A.   
Il existe plusieurs
opinions scientifiques sur la date de l’Exode:

             1.  En considérant
1 Rois 6:1: “480 années se sont passées de l’Exode à la construction du Temple
de Salomon”

                  
a.  Salomon commença à régner en 970 av. J.-C. Cette est avancée en
considérant la bataille de Qarqar (853 av. J.-C.) comme date de départ
certaine.

                   b.
 Le temple fut construit à la quatrième année de son règne (965 av.
J.-C.), et l’Exode eut lieu aux environs de 1.445/6 av.J.-C.

             2.
 Cela signifierait que cela a eu lieu pendant le règne de la 18è Dynastie
Égyptienne:

           
       a.  Le Pharaon oppresseur serait Thoutmosis III (1490-1436 av.
J.-C.)

           
       b.  Le Pharaon de l’Exode serait Amenhotep II (1436-1407 av. J.-C.)

                 
       (1)  Certains croient aux preuves venues de Jéricho sur la base du
fait qu’aucune correspondance diplomatique n’était intervenue entre Jéricho et
l’Egypte durant le règne d’Amenhotep III (1413-1377 av. J.-C.).

   
                    
(2)  Les Lettres d’Amarna contiennent des correspondances diplomatiques
écrites sur des ostraca à propos de l’envahissement des terres de Canaan par
Habiru sous le règne d’Amenhotep III. Par conséquent, l’Exode  

                                a eu lieu
sous le règne d’Amenhotep II.

                 
       (3)  La période des Juges ne serait pas assez longue si le 13ème
siècle est la date de l’Exode.

             3.
 Les possibles difficultés avec ces dates:

      
            a.  La version de Septante (LXX)
parle de 440 années, et non 480.

                 
 b.  Il est possible que les 480 années représentent douze générations de
40 années chacune, et donc, ce chiffre ne serait que figuratif.

           
       c.  Il y a douze générations des sacrificateurs de Aaron à Salomon
(cfr. 1 Chroniques 6), puis douze de Salomon au Second Temple. Les Juifs, comme
les Grecs, considéraient qu’une génération dure quarante ans. Il y a donc

                
        une période de 480 ans avant et après (usage symbolique des chiffres,
cfr. le livre de Bimson intitulé  “Redating the Exodus and Conquest”).

             4.
 Il y a trois autres textes qui mentionnent des dates:

           
       a.  Genèse 15:13,16 (cfr. Actes 7:6): 400 ans de servitude

           
       b.  Exode 12:40-41 (cfr. Gal. 3:17)

       (1)    Texte Massorétique – 430 ans de
séjour en Egypte

                 
       (2)  La Septante – 215 ans de séjour en Egypte

           
       c.  Juges 11:26 – 300 ans entre l’époque de Jephté et la conquête
(soutient la date de 1445)

           
       d.  Actes 13:19 – exode, errances, et conquête – 450 ans

             5.
 L’auteur du livre de Rois a mentionné des références historiques
spécifiques, et n’a pas arrondi les chiffres (Edwin Thiele, “A Chronology of
the Hebrew Kings,” pp. 83-85)

 

     
B.  Les tentatives d’évidences archéologiques semblent pointer vers une date de
1.290 av. J.-C. ou pendant le règne de la 19è Dynastie Égyptienne:

     
      1.  Joseph a pu rendre visite à son père et à Pharaon dans la même
journée. Le premier Pharaon indigène qui a commencé le déplacement de la
capitale de l’Egypte de Thèbes vers le delta du Nil, à un endroit appelé
Avaris/ 

          
      Tsoan/Tanis, qui fut l’ancienne capital des Hyksos, était Séthi 1er
(1309-1290 av. J.-C.). Il serait le Pharaon de l’oppression.

           
       a.  Cela semble correspondre à deux éléments d’information sur le règne
des Hyksos sur l’Egypte:

                 
      (1)  Du temps de Ramsès II, il fut trouvé une stèle qui commémorait la
fondation d’Avaris quatre cents ans plus tôt (1700 av. J.-C. par les Hyksos).

                 
      (2)  La prophétie de Gen. 15:13 parle d’une oppression de 400 ans.

           
       b.  Cela implique que l’élevation de Joseph au pouvoir eut lieu sous un
Pharaon Hyksos (Sémitique). L’allusion à la nouvelle dynastie Égyptienne est
faite dans Exode 1:8.

     
      2.  Les Hyksos, un terme Égyptien signifiant “dirigeants d’origine
étrangère,” étaient un groupe de dirigeants Sémitiques non-Égyptiens qui
contrôlaient l’Egypte durant les 15è et 16è dynasties (1720-1570 av. J.-C.).
Certains

               
 les rattachent à la montée de Joseph au pouvoir. Si l’on soustrait les 430 ans
d’Exode 12:40 de 1720 av. J.-C., on obtient une date d’environ 1290 av. J.-C.

     
      3.  Ramsès II (1290-1224 av. J.-C.) était le fils de Séthi 1er. Ce nom
est mentionné dans Exode 1:11 comme l’une des villes construites par les
esclaves pour servir de magasins. Et dans Gen. 47:11 ce même district en
Egypte,  

               
 près de Goshen, est appelé Ramsès. De 1.300 à 1.100 av. J.-C., 
Avaris/Tsoan/Tanis était connue sous le nom de la “Maison de Ramsès.”

   
        4.  Thoutmosis III fut connu comme un grand bâtisseur, comme le fut
aussi Ramsès II.

     
      5.  Ramsès II avait 47 filles vivant dans des palais séparés.

     
      6.  L’archéologie a montré que la plupart des grandes villes fortifiées
de Canaan (Hatsor, Debir, Lakis) furent détruites et reconstruites rapidement
autour de 1.250 av. J.-C. En considérant une période d’errance dans le désert

         
       pendant 38 ans, cela correspond à une date de 1.290 av. J.-C.

          
 7.  L’archéologie a trouvé une référence prouvant que les Israélites avaient
été dans le sud de Canaan, sur une stèle commémorative du successeur de Ramsès,
Merneptah (1.224 – 1.214 av. J.-C., cfr. la Stèle de Mérenptah,

               
 datant de 1.220 av. J.-C.).

     
      8.  Edom et Moab semblent avoir atteint une forte identité nationale vers
la fin des années 1.300 av. J.-C. Ces nations n’étaient pas organisées au 15è
siècle (Glueck).

    
       9.  Le livre “Redating the Exodus and Conquest” de John J. Bimson,
publié par l’Université de Sheffield, en 1978, milite contre toutes les preuves
archéologiques soutenant une date plus tôt.

     

     
C.  Récemment, le documentaire “Exodus Decoded,” présenté sur la chaîne T.V.
“History Channel,” a évoqué la possibilité d’une date antérieure à 1.445 av.
J.-C. et  d’une route directe au nord durant la période des Hyksos.

 

II.  Doutes sur le nombre de personnes ayant quitté l’Égypte lors de l’Exode

 

    
A.  Nombres 1:46 et 26:51 rapportent autour de 600.000 hommes à l’âge de faire
la guerre (20 – 50 ans, cfr. Exode 38:26). Par conséquent, si l’on y ajoute les
femmes, les enfants et les vieillards, un nombre de 1,5 à 2,5 millions 

           
de personnes est possible.

 

    
B.  Cependant, le terme Hébreu pour mille, “eleph,” peut signifier:

          
1.  une famille ou une unité clanique, Josué 22:14; Juges 6:15; 1 Sam. 23:23,
Zach. 9:7

          
2.  une unité militaire, Exode 18:21,25; Deut. 1:15

          
3.  mille, littéralement, Gen. 20:16; Exode 32:28

          
4.  peut être usité symboliquement, Gen. 24:60; Exode 20:6 (Deut 7: 9); 34:7; Jér.
32:18

          
5.  En Ougaritique (langue Sémitique apparenté), presque les mêmes consonnes “alluph”
signifient “chef” (Gen. 36:15). Ce qui, dans le cas de Nombres 1:39, signifierait
qu’il y avait 60 chefs et 2.700 hommes de Dan. La diffi-

               
culté c’est lorsqu’il arrive qu’il y ait manifestement trop de chefs pour le
nombre d’hommes disponibles dans certaines tribus.

          
6.  Il y a une bonne analyse de ce sujet dans la New International Version
(NIV) Study Bible, p. 186.

 

    
C.  L’archéologie a estimé la taille des armées de l’Egypte et de l’Assyrie au
cours de cette période dans les dizaines de milliers. Certains passages dans le
livre de Josué semblent impliquer qu’Israël avait une armée d’environ  

           
40.000 hommes (cfr. Josué 4:13; 7:3; 8:3,11,12).

 

III. Doutes sur l’itinéraire/route de l’Exode

 

    
A.  L’emplacement de:

           
1.  villes Egyptiennes

           
2.  cours d’eau

        
   3.  les premiers sites de campement des Hébreux sont tous incertains

 

    
B.   Le terme “Mer Rouge” est littéralement “Yam Suph” (voir Thème Spécial: La
Mer Rouge) qui:

     
      1.  peut signifier “mer de mauvaises herbes” ou  “mer de roseaux.” Il peut
référer à l’eau salée, Jonas 2:5; 1 Rois 9:26 ou à l’eau douce, Exode 2:3;
Esaïe 19:6. La traduction “Mer Rouge” est apparue pour la première fois dans

          
      la version de Septante, puis suivie par la Vulgate et la version Anglaise
de King James.

     
      2.  référait à la “mer au sud” ou “mer à l’extrémité/au bout (de la
terre).” Il pourrait bien référer aux actuels Mer Rouge moderne, Océan Indien,
ou Golfe Persique.

     
      3.  avait plusieurs usages dans l’Ancien Testament (cfr. Nombres
33:8,10).

 

    
C.  Il y a trois voies possibles impliquant trois différents cours d’eau:

     
     1.  une route du nord – le long de la côte Méditerranéenne, suivant la
route commerciale connue comme “le chemin des Philistins.” Cela aurait été le raccourci
vers la Terre Promise. Le cours d’eau qu’ils auraient rencontré

          
     aurait été l’une des zones marécageuses peu profondes, appelée: Lac
Sirbonis ou lac Menzaleh. Cependant, il faut prendre en compte Exode 13:17, qui
semble nier cette option. De même la présence de forteresses Egyp-

          
     tiennes le long de cette route milite contre cette option.

     
     2.  Une route au centre – cela impliquerait les lacs du centre appelés:

           
     a.  “Les Lacs Amers”

           
     b.  “Le Lac Baala”

   
             c.  “Le Lac Timsah”

          
      Ceci serait également suivre une route des caravanes à travers le désert
de Shur.

     
     3.  Une route du sud – ceci impliquerait le grand cours d’eau salée que
nous appelons aujourd’hui la Mer Rouge. Il y avait aussi une route des
caravanes qui partait de cette region pour déboucher sur “la Route du Roi” (la  

               
route de la Transjordanie vers Damas) à Etsjon-Guéber.

           
     a.  Ce qui militerait contre cette option serait l’absence de roseaux dans
ce cours d’eau

           
     b.  Ce qui soutiendrait cette option serait que 1 Rois 9:26 dit
qu’Etsjon-Guéber est sur les bords de la Yam-Suph (Mer Rouge); ce qui
correspondrait au Golfe d’Aqaba (cfr. 1 Rois 9:26) ou à une partie de la Mer
Rouge (cfr.

            
         Nombres 21:4; Deut 27; Juges 11:16; Jér 49:12).

     
     4.  Nombres 33 montre clairement ce problème. Dans Nombres 33:8a ils
“passèrent au milieu de la mer,” puis au v. 10 ils “campèrent près de la “Mer
Rouge,” ce qui devrait être un différent  cours d’eau.

     
     5.  Quel que soit le cours d’eau  qui fut franchi, ce fut un miracle de
Dieu. Israël fut pourvu en armes avec les armes des soldats Égyptiens morts qui
flottaient à leur côté sur le cours d’eau, encore un autre miracle, Exode 14:

               
30; 15: 4-5.

     
     6.  En considérant d’autres littératures, il est possible que “la Yam
Suph” ait été le mystérieux cours d’eau, inconnu, au sud. Dans certains ouvrages,
l’Océan Indien ou la baie de Bengeli sont appelés “Yam Suph.”

 

IV.  Doutes sur l’emplacement du Mont Sinaï

 

     
A.  Si Moïse, en demandant au Pharaon de leur accorder un voyage de 3 jours,
parlait littéralement et non au sens figuré (Exode 3:18; 5:3; 8:27), le temps
demandé n’aurait pas été suffisant pour atteindre l’emplacement tradi- 

          
tionnel situé au sud de la péninsule du Sinaï. Par conséquent, certains chercheurs
situent la montagne près de l’oasis de Kadesh-Barnéa.

 

     
B.  Le site traditionnel appelé “Djebel Musa,” dans le désert de Sin, possède plusieurs
éléments qui militent en sa faveur:

           
1.  une grande plaine avant la montagne

           
2.  Deut. 1:2 parle d’un voyage de onze jours du Mt. Sinaï à Kadesh-Barnéa

           
3.  Le terme “Sinaï” est un terme non-Hébreu. Il pourrait se rapporter au Désert
de Sin, ce qui réfère à un petit buisson de désert. Le nom/terme Hébreu de la
montagne c’est Horeb (désert).

           
4.  Le Mt. Sinaï est considéré être le site traditionnel depuis le 4ème siècle
de notre ère. Il est situé dans le “pays de Madian,” qui comprenait une grande
partie de la péninsule du Sinaï et l’Arabie.

           
5.  Il semble que l’archéologie ait confirmé l’emplacement de certaines des
villes mentionnées dans le récit de l’Exode (Elim, Dophka, Rephidim) comme
étant sur le côté ouest de la péninsule du Sinaï.

 

     
C.  Le site traditionnel du Mt. Sinaï n’avait pas été établi jusqu’au Pèlerinage
de Silvia, écrit vers 385-8 ap. J.-C. (cfr. F. F. Bruce, Commentary on the Book
of the Acts, p. 151).

 

     
D.  Le documentaire “Decoding the Exodus” de History Channel le localise sur la
route des caravanes du nord qui mène à Canaan (le chemin le plus court  vers la
Terre promise). C’est une bonne théorie archéologique.

 

V.   Ce qui n’est pas à douter
c’est la réalité historique de l’exode. C’est l’accomplissement de la prophétie
de Genèse 15:12-21. C’est la création de la nation d’Israël.

 

 

 

 

 

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